Les 12 commandements du management bienveillant
Le management bienveillant, un concept dans l’ère du temps.
Tout le monde se met à en parler : médias, réseaux sociaux, managers, DRH, psychologues du travail, coachs, patrons, etc…
Mais concrètement, quel est l’intérêt du management bienveillant ? Et comment on le met en pratique ?
Le management bienveillant expliqué aux managers
Les critiques diront que le management bienveillant ça fonctionne mais uniquement au pays des bisounours, où la niaiserie et la naïveté règnent en maîtres.
Derrière la notion de management bienveillant se cache une réalité : la recherche du bien-être et de l’épanouissement au travail.
Le management bienveillant, ce n’est pas organiser une sortie pour tous les collaborateurs en soirée ou en weekend.
Ce n’est pas non plus organiser un tournoi de babyfoot, ou accepter et encourager le télétravail dans la société.
Le management bienveillant, c’est quelque chose de plus fort, de plus profond, de plus authentique : C’est quelque chose de profondément humain.
C’est :
- Accepter l’autre tel qu’il est, avec toutes ses qualités et défauts, et toutes ses différences
- Avoir un profond respect pour ses collaborateurs, et ne plus être dans une relation chef <-> subordonné
- Comprendre qu’agiter la carotte ou le martinet n’est pas la meilleure des manières d’obtenir un travail de qualité des collaborateurs
- Être dans la communication, dans la transparence
- Apporter du sens dans le travail de ses collaborateurs
- Être authentique, être soi-même, et autoriser ses interlocuteurs à l’être également
- Faire confiance à ses collaborateurs, et leur redonner autonomie et responsabilités
Alors oui, bien sûr, le but reste la productivité et la rentabilité de l’entreprise, on ne met pas en place le management bienveillant par charité.
Mais en même temps, tu en connais beaucoup toi, des sociétés qui n’ont pas pour but d’être rentable ?
Contrairement aux sociétés classiques, celles qui choisissent le management bienveillant ont compris que “la santé des salariés est une source incontestable d’efficacité des salariés”, comme évoquait Henri Lachmann, patron de Schneider, en 2010.
Avantage non négligeable, le management bienveillant permet de prévenir les risques psycho-sociaux tels que le boreout ou le burnout, mais également de diminuer drastiquement l’absentéisme, le manque de motivation et d’implication.
Bonnes pratiques à l’usage du manager bienveillant
Concrètement, quelles sont les bonnes pratiques à mettre en place pour le manager bienveillant ?
1- Pratiquer l’écoute active
Ne cherche pas à couper la parole de tes collaborateurs, écoute les avec attention, et laisse-les finir ce qu’ils ont à dire avant de répondre.
Cela leur permettra de se sentir réellement considérés, mais ça te forcera également à écouter et entendre le message que l’on te passe, et à mieux réfléchir avant d’essayer d’avoir le dernier mot en ayant écouté la moitié de ce qu’on t’a dit.
2- Être empathique
L’empathie, c’est quelque chose qui devient réellement nécessaire dans les espaces de travail.
L’empathie, c’est se mettre à la place de l’autre, comprendre les choses comme il les comprend, à ne pas confondre avec la compassion.
3- Avoir confiance en ses collaborateurs
La confiance, c’est primordial!
Sans confiance, il ne peut pas y avoir de rapports authentiques entre 2 personnes.
Et au travail, sans confiance, c’est tout simplement impossible de motiver et impliquer des collaborateurs sur le long terme.
4- Se remettre en question
LE point le plus important selon moi.
Le manager bienveillant doit être capable de se remettre en question, constamment.
C’est comme cela que l’on évolue, que l’on donne le meilleur de nous-mêmes.
Et c’est comme cela que l’on obtient le meilleur de son équipe : en acceptant qu’on ne peut pas tout connaître, que l’on peut s’améliorer, et qu’il est nécessaire de se remettre en question.
5- Responsabiliser et autonomiser ses équipes
En tant que manager, apprécies-tu que ton boss soit toutes les 5 secondes sur ton dos à te dicter quoi faire, ou à vérifier tout ce que tu fais par-dessus ton épaule ?
Je ne pense pas non, et je ne pense pas non plus que tu produis du travail de qualité dans ce contexte-là.
Et bien, c’est exactement pareil pour tes collaborateurs.
Donne leur plus d’autonomie, donne leur plus de responsabilités : cela ne veut pas dire qu’il faut les laisser faire uniquement ce qu’ils veulent.
Tu peux leur donner une vision, un objectif : à eux de déterminer le chemin qui leur convient le mieux pour l’atteindre.
6- Valoriser, féliciter, célébrer
Ne lésine pas sur ce point, c’est important de reconnaître un collaborateur pour qui il est, pour ses compétences ou la qualité de son travail.
Pour maîtriser l’art du remerciement, il t’est nécessaire de connaître les 4 piliers de la reconnaissance au travail.
7- Donner le droit à l’erreur
L’erreur est humaine!
Toi, moi, tes collaborateurs, Régis à la compta, on fait tous des erreurs!
On en a tous déjà fait et on va tous continuer à en faire.
T’énerver, faire culpabiliser l’auteur de l’erreur, ça servira à quoi, à part dépenser inutilement ton temps et ton énergie ?
L’erreur est faite de toute manière, il faut la corriger, alors autant s’y atteler.
Donner le droit à l’erreur à ses équipes, ce n’est pas dire amen devant une erreur faite à répétition.
Mais c’est donner l’occasion à celui qui a fait cette erreur de la corriger, et d’apprendre.
8- Pratiquer l’élégance du discours et les gestes
Ne pas critiquer quelqu’un dans son dos, ne pas parler d’une personne en termes négatifs, autant de choses simples qui peuvent faire toute la différence dans la communication avec ses collaborateurs.
Si tu as besoin d’émettre une critique sur le travail d’une personne, fais en sorte de ne pas dénigrer le travail ni de dénigrer cette personne.
9- Se rendre disponible
Laisse ta porte ouverte, invite tes collaborateurs à venir te voir en cas de problèmes.
Et lorsque quelqu’un vient te voir pour te demander ton aide, ou aborder une problématique avec toi, ne t’avise pas de lui dire que là maintenant tu n’as pas le temps.
Ce n’est pas parce que tu écoutes ce qu’il a à dire que tu dois traiter cela dans l’immédiat : tu peux très bien prendre rendez-vous pour en discuter de manière plus approfondie, ou te mettre une tâche à réaliser dans ta todolist.
10- Être poli, souriant et agréable autant que possible
LA base de tout rapport humain, mais c’est toujours important de le rappeler.
Dire bonjour, au revoir, merci, esquisser un sourire et être agréable au quotidien, c’est juste LA base!
Et c’est quand même vachement plus agréable de travailler dans un environnement qui respire la joie et la bonne humeur, non ?
11- Se doter d’une fiabilité à toute épreuve
Tu dois être fiable pour tes collaborateurs.
Lorsque tu dis quelque chose, fais-le.
Lorsque tu t’engages sur quelque chose, fais-le également.
Lorsque ton équipe rame sur une problématique, rame avec eux.
Montre leur que tu es quelqu’un de fiable, qu’ils peuvent se reposer sur toi, et ton leadership s’imposera de lui-même.
12- Garder son calme en toute circonstance
Peu importe la raison, qu’elle soit valable ou non, tu ne t’énerveras point, tu garderas ton calme, en toute circonstance.
Oui, il y a des situations inattendues qui arrivent tous les jours, oui elles peuvent être très impactantes, génératrices de stress et de pression, mais s’énerver, c’est céder à la panique, et c’est concentrer son énergie au mauvais endroit.

Tu te positionnes de quel côté ?
Le management bienveillant est un style de management répondant aux besoins humains des collaborateurs, et qui sert de manière indirecte le développement et la croissance de l’entreprise.
S’il a le vent en poupe, c’est qu’il y a une bonne raison : Il permet d’accroître le bien-être des collaborateurs, de construire de nouvelles relations en dehors des sentiers manager <-> subordonné, et également d’apprendre à vivre et créer ensemble, en toute authenticité.
Être bienveillant, finalement, n’est-ce pas un simple retour vers notre humanité profonde, que nous avons trop brimé et relégué au second plan ces dernières années en entreprise ?
Ou peut-être préfères-tu le management à l’ancienne, par objectifs, avec la carotte et le bâton ?
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